Très belle série française d’espionnage, contemporaine, intelligente, juste, qui n’a pas à rougir face aux meilleures séries américaines. Je pense à Homeland, référence absolue en matière de série d’espionnage réaliste, Le Bureau des Légendes peut soutenir la comparaison. Un scénario abouti, un casting cinq étoiles, avec Mathieu Kassovitz en tête d’affiche et autour de lui de très bons comédiens, moins connus mais tout aussi charismatique. Florence Loiret‑Caille, ou encore Sara Giraudeau, Jean-Pierre Daroussin, Zineb Triki, Jonathan Zaccaï et j’en oublie, incarnent à merveille les personnages de cette histoire.
Le conflit syrien, sans rien éluder, permet de mieux comprendre les enjeux des différentes composantes qui peuplent la région, et leur degré d’antagonisme ne laisse guère place à l’optimisme.
Si vous ne l’avez pas vu, je vous conseille cette trilogie avec une fin à émotions mais peu vraisemblable. Attention Spoiler, pour ceux qui ne l’ont pas vu, ne lisez pas ces dernières lignes et pour les autres, peut être que vous avez eu cette même réflexion :
En effet, La DGSE connaît le lieu de rencontre de Guillaume Debailly, recherché pour trahison, qui se rend à l’hôtel où réside Nadia El Mansour. Jusqu’ici tout va bien, on peut comprendre sa démarche, imprudent mais amoureux. Mais là où ça coince, La DGSE va taper à la porte de Nadia El Mansour pour négocier et l’aider à capturer leur ancien agent. Une dizaine de flics dans sa petite chambre surveillant sa conversation téléphonique avec Guillaume Debailly, pas très crédible. Pourquoi avoir besoin de se montrer ? Il suffisait de se planquer et d’attendre l’arrivée de Debailly. Sans doute pour mettre en place ce dispositif à suspense : va t-elle répondre à la troisième question par une interrogation ou va t-elle collaborer ?
Je pinaille peut-être, mais vu le niveau de la série, j’aurais préféré y croire jusqu’au bout, malgré cela, c’est une belle réussite, et une nouvelle trilogie serait en préparation et ça, c’est top !