Ray Donovan est une magnifique série et l’épisode 1 de la saison 5: Abby, ne me démentira pas. On les avait laissé joyeux, réunis, on les retrouve sombres, hantés par un événement terrible, on n’en connaît pas encore les faits, mais dès les premières minutes, on entre dans le clan des Donovan avec cette noirceur qui la caractérise et dans laquelle le personnage principal, Ray joué par Liev Schreiber en est la représentation la plus marquée.
Les comédiens sont justes, en tête Liev Schreiber. Il interprète un homme froid, blessé, par une enfance volée par les démons de la vie, une souffrance partagée par la fratrie, trois frères et un père (Jon Voight), longtemps absent, truand, anticonformiste, qui, sur le tard, se rappelle à leurs mauvais souvenirs.
Ray est un nettoyeur, employé par les plus fortunés de Los Angeles, comédiens, réalisateurs, sportifs, avocats véreux, il fait dans la sale besogne, arrange les cas les plus épineux, fait le ménage, à la limite de la légalité (souvent dépassée) et de sa conscience. Car il a une conscience, il peut être protecteur, fidèle et loyal, secourir les plus faibles et à la fois sans pitié pour une parole manquée ou un individu sans moralité.
Ray Donovan est un cogneur, un dur, mais aussi fragile et faillible, des personnages complexes, des seconds rôles de qualités, des apparitions géniales comme James Wood, un comédien légendaire ou encore Katie Holmes et même Susan Sarandon que l’on retrouve dans cette saison, c’est vraiment une belle série et ça c’est top !